Jonathan Marc ST VIL

12 Janv 2010-12 janv 2025 | 15 ans plus tard, a t-on appris la leçon.

Un séisme est une manifestation brutale de l’énergie accumulée dans la croûte terrestre. Ce phénomène est provoqué par le mouvement des plaques tectoniques, ces immenses morceaux de l’écorce terrestre qui flottent sur le manteau en perpétuel mouvement. Lorsque les contraintes à la limite des plaques ou le long des failles deviennent insoutenables, l’énergie emmagasinée est libérée sous forme de vibrations, provoquant un tremblement de terre. Haïti, située sur la jonction des plaques nord-américaine et caraïbe, est traversée par plusieurs failles sismiques, notamment la faille d’Enriquillo-Plantain Garden, responsable du séisme d’une magnitude de 7,0 survenu le 12 janvier 2010. Ce jour-là, en 35 secondes, Port-au-Prince et ses environs furent dévastés. Le bilan humain fut effroyable : environ 230 000 morts, des centaines de milliers de blessés, et plus d’un million de sans-abris. Cette tragédie aurait pu être atténuée si des mesures d’aménagement du territoire et des régulations sur les constructions avaient été en place. Mais 15 ans plus tard, qu’en est-il ? Force est de constater que les leçons de 2010 n’ont pas été pleinement assimilées. Les constructions anarchiques prolifèrent toujours, souvent sur des zones à haut risque sismique. L’État haïtien, malgré quelques efforts, peine à imposer une réglementation stricte en matière de construction et d’urbanisme. Le manque de planification et de contrôle expose encore aujourd’hui la population à des dangers considérables. Cependant, cette situation reflète aussi une responsabilité partagée : chaque citoyen a un rôle à jouer dans la prévention des risques. La menace sismique est toujours présente. La faille qui passe près du Cap-Haïtien, accumulant énergie et tensions depuis des décennies, pourrait se rompre à tout moment. Les conséquences d’un tel événement seraient catastrophiques, avec un risque élevé de tsunami. Si un séisme de cette ampleur devait se produire, le bilan pourrait être encore plus dramatique qu’en 2010. Il est donc impératif que les autorités à tous les niveaux prennent au sérieux la question de la prévention des catastrophes naturelles. La mise en place de règles strictes d’urbanisme, la sensibilisation de la population et la formation en gestion des risques sont essentielles. Par ailleurs, chaque citoyen doit comprendre l’importance de ces mesures et y adhérer. Ce n’est qu’en agissant ensemble que nous pourrons éviter de revivre une tragédie semblable à celle du 12 janvier 2010.
 Jonathan M. St vil

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Tips pour éviter de se faire pirater

1-Utilisez un mot de passe/code PIN Fort et unique La première ligne de défense réside dans la sécurisation de l’accès à votre appareil, votre compte . L’emploi d’un mot de passe ou d’un code PIN complexe et unique, combiné à l’activation de la biométrie , érige une barrière initiale significative contre les accès non autorisés. Évitez les combinaisons évidentes comme « 1234 » ou votre date de naissance. 2-Mettez à jour régulièrement le système d’exploitation et vos applications Maintenir le système d’exploitation et les applications à jour est tout aussi crucial, car ces mises à jour colmatent les vulnérabilités exploitées par les cybercriminels. L’installation d’un logiciel de sécurité/antivirus réputé agit comme une sentinelle vigilante, détectant et neutralisant les menaces potentielles. 3-Soyez vigilant quant aux réseaux Wi-Fi publics. Naviguer sur des réseaux Wi-Fi publics non sécurisés expose votre appareil à des risques d’accès par des tiers malveillants. L’utilisation d’un VPN est essentielle, car il établit un tunnel chiffré pour votre trafic internet. Évitez de saisir des informations sensibles (mots de passe, bancaires), lorsque vous êtes connecté à ces réseaux. Dans la mesure du possible, pour les transactions importantes ou la manipulation de données confidentielles, il est fortement recommandé de privilégier l’utilisation de vos données mobiles ou d’une connexion directe et sécurisée à votre fournisseur d’accès internet. 4-La sécurisation de nos comptes de réseaux sociaux, Tels qu’Instagram, TikTok, Facebook, les comptes Google, Icloud suit les mêmes principes fondamentaux : des mots de passe robustes et uniques et l’activation de l’authentification à deux facteurs. Ces plateformes, riches en informations personnelles, sont des cibles privilégiées pour les cybercriminels. 5-liens et sites suspects Évitez de cliquer sur des liens suspects qui pourraient mener à des sites de phishing ou à l’installation de logiciels malveillants. Soyez prudent lorsque vous téléchargez des applications. Téléchargez-les uniquement depuis les boutiques d’applications officielles (Google Play Store, Apple App Store). Examinez régulièrement les autorisations accordées aux applications installées sur votre téléphone. Révoquez l’accès aux données qui ne sont pas nécessaires à leur fonctionnement. 6-Prendre des Mesures rapides en Cas de Vol Active la localisation et le verrouillage à distance : Si ton téléphone est perdu ou volé, tu peux le localiser et le verrouiller à distance via des services comme « Find My iPhone » ou « Find My Device ». Malgré toutes ces précautions, le risque demeure. Dans une telle éventualité, une réaction rapide et méthodique est cruciale. Il faut contacter immédiatement son opérateur pour suspendre la ligne et bloquer la carte SIM (si vous tenez à ce numéro. Changez immédiatement les mots de passe de tous vos comptes importants (e-mail, réseaux sociaux, banque en ligne, etc.) depuis un autre appareil ou révoquez l’accès de l’appareil volé à vos comptes.Contactez votre banque et les émetteurs de vos cartes de crédit/débit pour les informer du vol et demander le blocage de vos cartes.

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La Constitution haïtienne de 1987 à l’heure d’une éventuelle réforme

Trente-huit ans après son adoption, la Constitution haïtienne de 1987 demeure un texte à la fois symbolique et controversé. Conçue pour tourner la page de la dictature des Duvalier et établir un État de droit démocratique, cette charte fondamentale n’a pourtant jamais été pleinement appliquée. Aujourd’hui, alors que les autorités de transition envisagent sa révision, il convient d’en dresser un bilan critique. La Constitution de 1987 était porteuse d’importantes avancées démocratiques. Elle visait à limiter les abus du pouvoir exécutif par l’interdiction des mandats présidentiels consécutifs et le renforcement du Parlement. Elle garantissait les droits fondamentaux et prévoyait la décentralisation du pouvoir par la création des collectivités territoriales. Ces principes répondaient aux aspirations légitimes du peuple haïtien après des décennies de dictature. Pourtant, son application s’est heurtée à de nombreux obstacles. L’instabilité politique chronique, marquée par des coups d’État, des gouvernements illégitimes et des élections contestées, a empêché son ancrage démocratique. Certaines dispositions, comme les règles complexes de ratification du Premier ministre, ont créé des blocages institutionnels récurrents, transformant parfois le Parlement en une « dictature législative ». L’absence de Conseil constitutionnel indépendant a laissé le champ libre à des interprétations partisanes. Les dysfonctionnements sont patents. La prolongation illégale des mandats présidentiels et parlementaires est devenue une pratique courante. Le processus de nomination du Premier ministre donne lieu à des marchandages politiques paralysants. L’indépendance formelle de la justice n’a pas empêché corruption et ingérence politique. Dans ce contexte, le débat sur une révision constitutionnelle s’intensifie. Certains acteurs plaident pour un renforcement du présidentialisme,d’autres préconisent au contraire un système semi-présidentiel ou parlementaire pour éviter les dérives autoritaires. Mais cette discussion soulève une question fondamentale : un simple changement de régime suffira-t-il à résoudre les problèmes structurels du pays ? La véritable interrogation porte sur l’opportunité même d’une nouvelle Constitution. À quoi bon modifier la Loi fondamentale si la pratique persistante reste celle de la non-application des lois ? La Constitution actuelle contient déjà des mécanismes pour assurer l’équilibre des pouvoirs et protéger les droits citoyens. Le problème ne réside pas dans le texte lui-même, mais dans son non-respect systématique. Plus grave encore, toute révision constitutionnelle se heurte à un obstacle juridique majeur. L’article 284.3 de la Constitution en vigueur interdit expressément le recours au référendum pour la modifier. Cette disposition rend suspect tout processus de révision qui ne respecterait pas scrupuleusement les procédures légales établies. Avant d’envisager une nouvelle Constitution, ne faudrait-il pas d’abord apprendre à appliquer correctement celle qui existe ? L’histoire politique haïtienne montre que les meilleures lois restent lettre morte sans volonté politique de les respecter. Si la classe politique continue de fonctionner dans l’opacité et le mépris des règles, une nouvelle charte fondamentale ne sera qu’un n simulacre de changement dans un système qui refuse toute réforme en profondeur. La solution ne réside peut-être pas dans un nouveau texte constitutionnel, mais dans une rupture radicale avec les pratiques qui ont miné la démocratie haïtienne depuis des décennies. Sans cette remise en question fondamentale, toute réforme constitutionnelle risque de n’être qu’un exercice de style sans impact réel sur la gouvernance du pays. Jonathan M. St vil

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